Rigaud, 1881 : Être inscrite à la préfecture de police sur le livre des filles soumises. L’administration remet à toute fille soumise une carte où est inscrit son nom. À chaque visite, cette carte est frappée d’un timbre et la fille est tenue de la montrer à la première réquisition des agents ; d’où le mot : « Être en carte ».
France, 1907 : Avoir reçu de la police une carte de fille soumise.
À seize ans, c’était en carte,
Et ça faisait son métier,
Comme toi le tien, rentier,
Avec cette différence
Que ton sort, à toi, t’est cher,
Tandis qu’elle, pauvre chair,
Le sien, c’est désespérance ;
Mais pas plus, en verité,
L’un que l’autre ne mérite.
(Jean Richepin)